mardi 21 janvier 2014

Peut-on banaliser la Shoah ?

ou peut-on rire de tout ?


Suite à ma lettre ouverte à Dieudonné, je continue ma réflexion et mes recherches. Je m'aperçois que certain arguent le fait que la Shoah est banalisée à travers l'humour et la dérision  et que le devoir de mémoire l'interdit...

Avant de prétendre donner mon avis sur un sujet si grave, et afin que nous puissions nous comprendre, je tiens à préciser qu'elle est ma situation vis à vis de la Shoah:
Je suis l'homme qui a vu la femme (ma mère) qui a senti la présence de l'Ours. Je suis né en 1958, 55 ans à ce jour. Mon seul contact avec la Shoah fut ce que purent me transmettre mes parents, le souvenir d'un livre (Treblinka) lu à l'âge de 10 ans et m'ayant donné des cauchemars, ainsi que le livre "Si c'est un Homme" de Primo Levi (une étude dépassionnée de l’âme humaine), lu il y a très peu de temps. Mon père, Pied noir d'Algérie ayant fait la campagne d'Italie, puis la campagne de France en remontant jusqu'en Alsace avec le 7ème RTA (Régiment de tirailleurs Algériens) n'a pas été confronté à la Shoah. Ma mère d'origine Hollandaise ayant vécu son adolescence sous l'occupation allemande (comme Anne Franck) a constaté un matin l’absence de camarades de classe juives...

Malheureusement pour les ardents défenseurs du "devoir de mémoire", la Shoah ne résonne déjà à peine plus dans mes oreille, que l'inquisition, les massacres de Sétif, le génocide Arménien ou celui du Rwanda... Pourquoi alors devrions-nous avoir un comportement différent avec la Shoa ?

Dieudonné aurait pu dire : « Moi, tu vois, quand je l'entends parler , Patrick Cohen, j'me dis, tu vois, l'inquisition… Dommage. » C'est vrai que ça n'aurait pas fait rire, vu que Patrick Cohen n'a rien à voir avec l'inquisition. Par contre si il avait dit : « Moi, tu vois, quand je l'entends parler, Gérard Depardieu, j'me dis, tu vois, le goulag… Dommage. » (Rires dans la salle...).

Alors je me pose des questions : Est-ce à cause du nombre ? A la même époque les forces armées allemandes massacraient 15 millions de civils en URSS. Trois fois plus que les juifs... Est-ce le caractère systématique ? 800 000 Rwandais, en majorité Tutsi, ont perdu la vie en trois mois. Messieurs les Nazis, vous êtes battus à plate couture. Pas besoin de chambres à gaz, la machette suffit ! A ce rythme là, vous auriez pu en supprimer... STOP! On ne va quand même pas faire un concours !

Donc je continue  à m'interroger... Les phrases et l'image de Claude Sarraute me reviennent sans arrêt à l'esprit. Elle a raison, mais comment cela a t-il pu se faire ? Comment cette exagération (attention on entre doucement dans les propos condamnables) aboutit au fait qu'il faille prendre immédiatement un conseiller juridique lorsque l'on veut tourner en dérision un fait qui nous parait être exploité par certain, d'une manière exagérée. Ouf... Vous avez vu, je m'en suis bien sorti et sans conseiller! Non, non, rassurez-vous, je ne suis pas révisionniste, je ne conteste pas l'existence de la Shoah ni même le nombre de juifs assassinés, je m'interroge seulement sur le fait qu'il est très difficile d'en parler sauf si c'est pour décrire la souffrance endurée par le peuple élu! Et les autres ? On en parle jamais ? Un peu de solidarité les gars ! Vous oubliez que sur les 700000 Tziganes, ou Roms, que comptait l'Europe à l'époque, entre 300000 et 500000 ont été exterminés dans les mêmes conditions que vous.

Bon, on constate un peu de mauvaise foi, mais ça reste dans le domaine de l'humain, ça n'explique quand même pas pourquoi nos dirigeants semblent à la botte des sionistes et quand je parle de nos dirigeants, je parle de l'ensemble des dirigeants européens (nous examinerons le cas des étasuniens une autre fois) et que les médias semblent complices...

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