mercredi 5 septembre 2012

La délinquance des jeunes. Faut-il être sévère ?

Je parle ici de la délinquance des jeunes ou de la primo délinquance. Pour les multirécidivistes de plus de 25 ans, le discours serait différent...

Et si la vérité était dans l'équilibre ? Qui peut nier (à moins de ne jamais avoir fréquenté de population carcérale) que les fréquentations que l'on y fait ne favorisent pas la réhabilitation des individus.
Par expérience, (j'ai eu des enfants d'origine Musulmane ayant eu des problèmes avec la justice), je peux rapporter quelques évidences :

RAPIDE :
  • Les sanctions doivent être rapides, justes et progressivement sévères si il y a récidive. Qui pourrait prétendre éduquer un enfant en lui infligeant une punition trois semaines après avoir fait une bêtise ? J'ai vu la Justice rattraper des jeunes au moment où ils étaient "rangés des voitures" provoquant chez eux un sentiment d'injustice tel qu'ils sont retombés dans la délinquance...

JUSTE :
  • La justice doit prendre en compte le fait que de nombreux délinquants d'origine musulmane, outre le fait d'être issus de quartier défavorisés, ont des difficultés à comprendre une justice moralisatrice... Pour un Musulman, le mot Respect n'a pas le même sens que pour un chrétien... Pour les Chrétiens, le Respect, c'est le fait d'accorder de l'importance aux qualités de son Prochain. Pour un Musulman, le respect, c'est avant tout l'obéissance et la soumission à la volonté de la Communauté qui elle même relaie celle de Mahomet qui lui-même a transmis celle de Dieu à travers le Coran... Comment peuvent t-il respecter leur communauté dont le discours archaïque ne peut se concilier avec les exigences de la société moderne et laïque dans laquelle ils sont plongés et qui valorise avant tout l'individu ? Comment peuvent-il respecter des décisions de Justice trop uniquement moralisatrices ?

La solution ? Éviter la concentration d'enfants issus de modèles culturels archaïques dans les mêmes lieux d'éducation. Exemple : Classe de CP de l'Ecole Primaire de la cité X : 30 élèves et 25 Musulmans...

SÉVÈRE :
  • La Sévérité de la Justice ne peux pas passer uniquement par un alourdissement des peines impliquant un emprisonnement précoce. Rappelons-nous que dans une "cité", le premier séjour en prison constitue un marchepied vers le statut de "Caïd". Et là, par contre, je n'ai pas de solution autre qu'une extrême personnalisation des peines, très difficile à mettre en oeuvre puisqu'il semble difficile de juger en fonction de l’appartenance à une communauté. Ce qui sera ressenti comme sévère pour l'un ne sera qu'une simple promenade de santé pour un autre. A ce sujet, je me souviens du premier contact avec la femme qui deviendra un temps mon épouse:
    Je rentre chez elle, elle avait des enfants et je l'entends leur dire d'un ton joyeux : "Tonton est sortit de prison !"... Vous imaginez le choc, moi qui par mon milieu d'origine, pensait que la prison était réservé à une minorité d'individus for peu recommandables ! J'ai rencontré le "Tonton" un peu plus tard : Fort sympathique au demeurant, mais il n'est pas resté longtemps en liberté...

CONCLUSION :
Je rejoins à la fois les partisans de la sévérité et ceux de l'éducation, mais les termes sont différents. Rapidité, Personnalisation des peines, sévérité d'un côté, éducation de l'autre. Dans les deux cas, ce sont de gros moyens financiers à mettre en œuvre… La Société a donc le choix…

Petite pub. pour mon gagne-pain actuel...

Aucun commentaire: