Je parle ici de la délinquance des jeunes ou de la primo
délinquance. Pour les multirécidivistes de plus de 25 ans, le discours serait
différent...
Et si la vérité était dans l'équilibre ? Qui peut nier (à
moins de ne jamais avoir fréquenté de population carcérale) que les
fréquentations que l'on y fait ne favorisent pas la réhabilitation des
individus.
Par expérience, (j'ai eu des enfants d'origine Musulmane
ayant eu des problèmes avec la justice), je peux rapporter quelques évidences :
RAPIDE :
- Les sanctions doivent être rapides, justes et
progressivement sévères si il y a récidive. Qui pourrait prétendre éduquer un
enfant en lui infligeant une punition trois semaines après avoir fait une
bêtise ? J'ai vu la Justice rattraper des jeunes au moment où ils étaient
"rangés des voitures" provoquant chez eux un sentiment d'injustice tel
qu'ils sont retombés dans la délinquance...
JUSTE :
- La justice doit prendre en compte le fait que de nombreux
délinquants d'origine musulmane, outre le fait d'être issus de quartier
défavorisés, ont des difficultés à comprendre une justice moralisatrice... Pour
un Musulman, le mot Respect n'a pas le même sens que pour un chrétien... Pour
les Chrétiens, le Respect, c'est le fait d'accorder de l'importance aux
qualités de son Prochain. Pour un Musulman, le respect, c'est avant tout
l'obéissance et la soumission à la volonté de la Communauté qui elle même
relaie celle de Mahomet qui lui-même a transmis celle de Dieu à travers le
Coran... Comment peuvent t-il respecter leur communauté dont le discours
archaïque ne peut se concilier avec les exigences de la société moderne et
laïque dans laquelle ils sont plongés et qui valorise avant tout l'individu ?
Comment peuvent-il respecter des décisions de Justice trop uniquement moralisatrices
?
La solution ? Éviter la concentration d'enfants issus de
modèles culturels archaïques dans les mêmes lieux d'éducation. Exemple : Classe
de CP de l'Ecole Primaire de la cité X : 30 élèves et 25 Musulmans...
SÉVÈRE :
- La Sévérité de la Justice ne peux pas passer uniquement par
un alourdissement des peines impliquant un emprisonnement précoce.
Rappelons-nous que dans une "cité", le premier séjour en prison
constitue un marchepied vers le statut de "Caïd". Et là, par contre, je
n'ai pas de solution autre qu'une extrême personnalisation des peines, très
difficile à mettre en oeuvre puisqu'il semble difficile de juger en fonction de
l’appartenance à une communauté. Ce qui sera ressenti comme sévère pour l'un ne
sera qu'une simple promenade de santé pour un autre. A ce sujet, je me souviens
du premier contact avec la femme qui deviendra un temps mon épouse:
Je rentre
chez elle, elle avait des enfants et je l'entends leur dire d'un ton joyeux :
"Tonton est sortit de prison !"... Vous imaginez le choc, moi qui par
mon milieu d'origine, pensait que la prison était réservé à une minorité
d'individus for peu recommandables ! J'ai rencontré le "Tonton" un
peu plus tard : Fort sympathique au demeurant, mais il n'est pas resté longtemps
en liberté...
CONCLUSION :
Je rejoins à la fois les partisans de la sévérité et ceux de
l'éducation, mais les termes sont différents. Rapidité, Personnalisation des
peines, sévérité d'un côté, éducation de l'autre. Dans les deux cas, ce sont de
gros moyens financiers à mettre en œuvre… La Société a donc le choix…
Petite pub. pour mon gagne-pain actuel...